lunes, 28 de noviembre de 2011

Une constitution pour l'Europe

Les crises (politiques, institutionnelles, économiques, sociales, militaires, diplomatiques,...) se succèdent à l’intérieur et à l’extérieur des pays des Européens et l’Union Européenne reste inopérante face aux problèmes posés et subis par les populations. Les frustrations identitaires se nourrissent de l’absence d’utopie partagée et d’objectifs communs.


« Mais je vous dis que nous sommes devant la nouvelle frontière, que nous le voulions ou non. Au delà de cette frontière, s’étendent les domaines inexplorés de la science et de l’espace, des problèmes non résolus de paix et de guerre, des poches d’ignorance et de préjugés non encore réduites, et les questions laissées sans réponse de la pauvreté et des surplus.»

JFK

Los Angeles Memorial

15 juillet 1960


A travers le programme Nouvelle Frontière, Kennedy proposait, à une Amérique qui avait achevé la maîtrise de son territoire, un horizon d’avenir qui allait au delà des simples frontières géographiques.


50 ans plus tard, il s’agit pour l’Europe de définir ses nouvelles frontières dans un monde de complexités.


Les Révolutions Arabes nous invitent à nous questionner sur nos valeurs, c’est- à- dire sur nos frontières individuelles et institutionnelles.


C'est la notion de contrat social comme fondement de nos sociétés qui est en cause. Pourquoi concédons-nous une part de notre liberté pour vivre ensemble ? Sur quel socle ? Dans quel espoir ? Comment représenter et diriger des millions de personnes aux origines, cultures et organisations sociales diverses ?

La crise que nous vivons en Europe prospère sur le manque de légitimité de ceux qui nous gouvernent. Nos situations économiques sont bien entendues problématiques mais elles ne suffisent pas à expliquer la perte d’influence de nos cultures et modes de vie respectifs. L’économie est un moyen et pas un but, hors cela fait depuis la chute du mur de Berlin que celle-ci est devenue la finalité de toute chose.


Nous vivons une crise de l’état nation, mais contrairement à l’idée la plus répandue ce n’est pas parce qu’il a échoué mais parce qu’il a profondément réussi. En effet celui-ci a été pendant des siècles la promesse d’une paix et d’une prospérité intérieure, d’abord au bénéfice de quelques-uns puis au bénéfice de tous grâce à la démocratie. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a formidablement répondu à ses promesses, le niveau de vie s’est considérablement accru, tout comme la participation des citoyens aux institutions et nous vivons une période de paix sur nos territoires longue de soixante ans. Le problème est donc que l’état nation n’offre plus aucune promesse et que notre regard se concentre désormais sur tout ce qui échoue à la marge. Plus le temps passe, plus ces échecs remplissent l’horizon et nous ramènent à notre impuissance, car bien entendu la perfection n’est pas de ce monde et il n’ existe pas de système idéal.


Par contre à défaut de système parfait nous pourrions adopter un projet de société qui,

lui, recèle des espoirs, des horizons de conquêtes et de progrès qui nous replacerait dans un monde en mouvement et nous éloignerait de cette perpétuelle flagellation de nos imperfections.


Je n’entends pas par là perdre la mémoire, ni de nos échecs, ni de nos succès, elle est bien trop précieuse, mais de définir nos nouvelles frontières dans un monde en profonde mutation.


Quelles pourraient être ces nouvelles frontières ?


Tout d’abord l’Histoire ressente de l’Europe nous a appris que les événements n’ont pas été tendre avec ceux qui ont, exacerbé le patriotisme, formé des alliances par bloc, ou affamer les peuples.


Or si les peuples d’Europe ne réagissent pas très vite l’impuissance de ceux qui nous dirigent cela les conduira du fait d’un inexorable déclin à tout ou partie de ces choix. Il est de notre responsabilité à tous, par respect pour le sang versé pour notre liberté et pour ne pas compromettre le futur des générations à venir, de nous dresser comme un seul Homme afin de donner un nouvel élan aux formes de pouvoir qui garantissent notre avenir commun.


Les pères fondateurs de l’Europe avait pensé le projet européen dans un monde bipolaire congelé sous le glacis de la guerre froide, hors même si nous continuons de subir ce monde hérité de la guerre froide force est de constater que le monde est réellement devenu multipolaire. Les opportunités et risques sont disséminés sur l’ensemble du globe et pas plus hier qu’aujourd’hui aucune ligne Maginot ne nous préservera.


La frontière physique est l'apanage de l’état nation hors celui-ci n’offre plus d’horizon d’avenir il serait donc mortifère que l’Union Européenne en hérite. Nous ne devons pas faire l’Europe pour créer un nouvel état nation car à ce titre nos pays respectif se suffisent très bien à eux-même. L’enjeu de l’Union Européenne est d’offrir un nouvel horizon de gestion du bien commun au monde, une gestion qui permette de résoudre les incroyables défis que l’humanité va devoir affronter ces cents prochaines années.


Le changement climatique, sans en dénoncer les responsabilités, est en cours. Il va entraîner dans son sillage des mouvements de populations sans précédant. Que se passera-t-il dans monde de frontière physique ? Etes-vous prêt à ériger des murs ? Plus encore, à les défendre ?


Nous sommes le continent où les événements les plus tragiques nous ont fait définir la notion de crime contre l’Humanité, il serait plus que malvenu que nous en soyons à nouveau la source.


Les frontières de l’Europe ne doivent pas être géographique mais philosophique. Les principaux fondements de ce que nous sommes en temps que société sont la philosophie et le droit que nous avons hérité de la période antique.


Ce leg est la base de toute vie en société, c’est ce que nous sommes, ce que nous devons préserver et que nous devons partager. Ce que nous devons viser c’est une Europe pour faire le monde, car les défis à résoudre exige une gestion concerté des ressources, des technologies et des énergies. Le drame de Fukushima nous rappelle cruellement à cette exigence. Il est d’autant plus édifiant qu’il est la conséquence d’une cartographie de guerre froide où le Japon n’avait pas beaucoup d’autre choix ni de technologie, ni d'implantation, si il voulait subvenir aux besoins de sa société.


Nous devons bâtir une Europe qui permet à chaque nation de déléguer l'intérêt de son peuple dans la sauvegarde de la vie et de la planète sans que sa culture et ses droits soit reniés.


Nous devons bâtir une Europe qui accueille ceux qui veulent y venir sans pour autant s’y noyer. Pour cela elle doit permettre une intégration progressive qui seront pour les peuples et les nations adhérentes autant de marche vers le progrès.


Ainsi, je vous propose la constitution présente sur le compte Facebook «Europe Europa». Je ne suis pas juriste, je ne suis pas économiste, je suis un simple citoyen français qui espère que nous serons tous ensemble au rendez-vous de l’Histoire. La crise économique nous invite à soit plonger dans l'obscur ou soit à nous dresser vers la lumière. Pour ceux qui ne pense que finance, la crise économique ne perdure que parce que l’avenir de notre union est incertain ainsi si nous, les peuples européens, nous engageons réellement dans une communauté de destin un avenir durable se dessinera et nous pourrons régler le problème de nos dettes sereinement dans le temps.


La présente constitution est amendable, elle n’attend que vos critiques et vos apports. A cet effet, je publierai cinq articles par jour sur le compte Facebook «Europe Europa» afin que vous puissiez laisser vos commentaires. Afin que chacun puisse avoir une vue d’ensemble je publierai parallèlement dans un article l’ensemble de la constitution avec un organigramme des institutions.


Début 2012, le volet sur le droit de pétition du traité de Lisbonne rentrera en action. Un million de citoyen européen peuvent déposer un projet de loi devant le parlement européen. Je vous inviterai donc à m’aider pour recueillir un maximum de signatures.


En attendant vos réflexions je vous souhaite une bonne lecture,


Henri Alfandari


PS : Si vous avez la capacité de traduire ce texte, ainsi que le projet de constitution merci de me faire parvenir vos traductions sur l’adresse suivante afin que je les publie : amedeleurope@gmail.com


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